Fragments d’un zombie en robe (de chambre)

Thierry Chollet-Berger

mise en scène
Rodrigue Aquilina

Jamais je ne connaitrai la maison de mes premiers jours.

Quand je me suis retrouvé avec le manuscrit des Fragments dans les mains, le poids de la matière pesait déjà. La lecture a traversée mon enfance, ses peurs, ses rires, ses pleurs, ses instants d’intense bonheur. Mon intime jamais dévoilé.

Cette histoire devient celle de tout le monde. Intimement. Le silence de chacun. Celui que personne d’autre que soi n’entend. Il y a eu, entre ce texte et moi, une prise directe avec la question que je continue de me poser sur le travail de l’intime et du silence au théâtre.

L’auteur dévoile et livre, avec cette fragilité de l’être humain. La sincérité et l’honnêteté. C’est une matière directe et vivante. L’expérience du plateau avec ses mots, m’a amené à l’évidence de la création : Adapter ce texte au théâtre.

Ce travail ne se fera pas sans la collaboration de l’auteur. Un luxe en somme, autant pour l’actrice que pour moi. Ce texte soulève ma réflexion sur le théâtre : Le corps de l’acteur restera le vecteur de l’émotion.

Dans ma proposition de choisir une femme plutôt qu’un homme, il y a certainement cette neutralité du corps de l’acteur. Toute parole peut se diffuser par n’importe quel corps.

 

ANGELA TRANSBURY : mumbo de la muerte

distribution

Céline Paris